ENCRAIS

Note d’intention d’écriture

 

    Quand le mot racine résonne, c’est d’abord l’arbre qui surgit en silence : vaste, ancré, immobile en apparence, mais vibrant sous la terre. Peut-être pense-t-on à l’origine d’un mal, à ce qu’il faut arracher ou comprendre, à la racine. Elle est là, enfoncée dans le sol et dans le temps, patiente et inaltérable. L’arbre cherche l’eau, communique en secret. 

 

 

    Nous, nous cherchons l’autre, à tâtons, par les sens et les émotions. 

Et dans cette quête, le mouvement devient notre langage - un souffle ancien, transmis, transformé, traversant les peuples comme les siècles. Il trace, relie, sépare, révèle ce que les mots taisent. 

 

Comment, au sein d’une collectivité, arrivons-nous à adapter nos existences respectives ? 

 

Une personne face à cinq, deux faces à trois, toutes et tous sont témoins de l’expression de soi. Sans parole, les corps communiquent, échangent et partagent les langages issus de leurs berceaux.

 

Naissance, échange, effervescence, conflit, épuisement, apaisement, un cycle infini où l’individu se révèle dans la rencontre.

 

 

 

    Quand les voix deviennent chœur, quand les histoires s’agrègent, un nouveau départ s’esquisse : une racine commune née de récits singuliers. Les lettres dansent à leur tour, glissent et se mélangent, et Racines devient alors ENCRAIS.